Yan Wagner + David Shaw & The Beat
- ELECTRO
- Le Club
- Production : TP
YAN WAGNER (Paris, FR.)
Yan Wagner est né quand sortait "Songs of Faith & Devotion" de Depeche Mode... vous imaginez ce qui peut se passer dans le cerveau d'un bébé ? Bon, vous allez surtout nous dire d'arrêter de vous gonfler avec les années 80 (ok, ok...). Sauf que là, il n'est pas question d'un revival douteux type générique de Top Gun relooké au gloss fluo et à l'aérographe, mais d'une célébration par un jeune homme moderne de ce qu'on appellera, faute de mieux, la pop synthétique. Car croyez ce que vous voulez, mais faire des chansons avec des synthés aujourd'hui, c'est pas évident. On a beau parler souvent de croisement des genres, il se trouve que la techno et la pop n'ont jamais vraiment réussi à copuler de façon amoureuse et gratuite (excepté chez Depeche Mode, Moroder, Fad Gadget et Joy Division, des influences assumées par Yann Wagner et sublimées par la production d'Arnaud Rebotini : on lui a même posé quelques questions à ce propos, parce qu'on est des vrais professionnels de la propagande (voir page 36). Parler encore de new wave est certes un peu bizarre aujourd'hui, mais il se trouve que cette esthétique particulière n'a jamais vraiment cesser de rassembler les gens depuis les années 80 : la techno, l'electroclash, des gens comme Dj Hell, The Hacker, Rebotini, Yvan Smagghe et bien d'autres ont toujours fait vivre cette musique bien difficile à délimiter (disons juste que les dancefloors les plus intéressants ont toujours bien aimé le romantisme). Donc oui c'est pop, oui c'est new wave, et surtout oui, tout cela est très dancefloor. Et puis lui aussi est un chanteur excellent, un musicien doué, un compositeur intelligent et un songwriter touchant qui joue sur scène EN LIVE pour de vrai. C'est con, oui, mais ça aussi ça fait vraiment plaisir. (FL)
DAVID SHAW & THE BEAT (Paris, FR.)
David Shaw avait 10 ans quand est sorti "Music For The Masses" de Depeche Mode, et on sait bien qu'à cet âge là on a nos premiers émois musicaux. Et curieusement, il a fallu qu'on écoute son album pour réaliser que depuis Depeche Mode, personne n'avait réussi à nous convaincre dans ce genre là : oui, on a été bluffé. David Shaw a vraiment réussi son coup et nous a offert cette année un album vraiment moderne, dont les influences sont donc clairement affichées (Depeche Mode / Moroder / Fad Gadget / New Order). Et si on réfléchit trois secondes, c'est quoi ce qui fait que Depeche Mode et New Order sont indépassables ? C'est que ce sont de vraies personnalités, de vrais musiciens, de vrais chanteurs et de vrais compositeurs qui ont toujours été dans l'air du temps (de leurs temps), et ont cristallisé par leur charisme, leur bon goût et leur élégance les tâtonnements inhérents à chaque époque de l'histoire de la pop. David Shaw est de cette trempe : chanteur excellent, musicien doué, compositeur intelligent, songwriter touchant, et ex-Blackstrobe aux côtés d'Arnaud Rebotini. (on lui a même posé quelques questions à ce propos, parce qu'on est des vrais professionnels de la propagande, voir page 36). Donc oui c'est pop, oui c'est new wave, et surtout oui, tout cela est très dancefloor. Venez donc le voir sur scène, mais ne cherchez pas de platines, y en aura pas : on n'a évidemment rien contre les Djs, mais on est quand même vachement content de vous proposer une soirée electro (qui va danser) pendant laquelle les groupes vont jouer vraiment de la musique en LIVE (c'est-à-dire avec leurs doigts sur des instruments). C'est con, oui, mais ça aussi ça fait vraiment plaisir. (FL)