Les Îlots Électroniques x Le Temps Machine
- House / Techno
- La Grande Salle
- Production : TP
LES ILOTS ELECTRONIQUES x LTM
Tours est décidément une ville étonnante : la plus grosse soirée techno a lieu, depuis moins d’un an, le dimanche... après-midi ! N’allons surtout pas chercher une cause à ça, et profitons de cette belle énergie - après tout, pourquoi devrions-nous forcément danser la nuit ? - Depuis juillet 2013, l’association « Les Îlots Electroniques » a en effet réussi l’exploit de conjuguer l’esprit des raves avec les sorties dominicales familiales. Lors de cette dizaine d’événements (pendant Rayons Frais, Aucard de Tours, les Rockomotives, au Projet 244, à la Gloriette, au château du Plessis, dans des bars...), rassemblant jusqu’à 3000 personnes, on a pu croiser des couples à poussette, des babas cool, des jeunes branchés et des vieux contents. Pour cette édition d’hiver, il nous a semblé impensable de ne pas ouvrir le Temps Machine à cette joyeuse ZAD pour une véritable session des Îlots Electroniques « en intérieur » puisqu’on retrouvera tout ce qui a fait le charme des événements plein air : de la techno pointue bien sûr, mais aussi un espace enfant, l’association de jeux vidéo Born in The 80’s, des produits locaux à manger, etc… Tout ça gratuit bien sûr, pour un dimanche bien rempli ! (FL)
S3A (Sampling As An Art) (Paris, FR.)
La crise générale, et celle spécifique de l’industrie de la musique, aura eu pour effet, au final, de débloquer pas mal de trucs en matière de liberté pour les artistes, labels, etc : c’est la merde, autant faire ce qu’on a envie de faire. Et S3A, avec ses casquettes de producteur, label manager et DJ (en plus de son boulot pour manger), semble avoir décidé de surtout faire de la musique avant de s’inquiéter de savoir s’il allait passer au journal de 20 heures. Remplis ras la gueule de samples souvent soul ou ultra funky, les titres de S3A fonctionne au feeling, et quand le kick rentre, bah... tu vois quoi. Les connaisseurs reconnaitront un style assez proche d’un Trus’me, chaud et bancal, sexy et crado, et surtout façonné plutôt à la main qu’à la souris, tout comme ses DJ sets, aussi ondoyants que ses samples ou que ses gros charleys assassins, qui sont dans un état d’esprit plutôt détaché des principes « club » qui voudraient qu’on ne sorte pas trop de l’autoroute : S3A ne fait pas les choses à moitié, mais embrasse large (disco, funk, house, acid, hip-hop), à l’image de son pote Laurent Garnier : ce truc de plaisir et de partage qui fait que (attention je vais lâcher un missile qui va énerver les puristes) on n’a pas l’impression, sur le chemin qui nous ramène à la maison, d’avoir écouté le même morceau pendant 3 heures. Ce qui bien entendu ne l’empêche pas de jouer au Rex, aux Nuits Sonores, aux Concrete et même au Berghain. Alors camembert les puristes, on se fera des bisous sur le dancefloor. (FL)
CEZAIRE (Paris, FR.)
Jeune homme de son temps, Cézaire n’est pas qu’un simple DJ beau gosse : blogueur, artiste, directeur artistique, label-manager, dénicheur de talents, Jean (son prénom) fait partie de cette génération « faites le vous même » des enfants de la french touch qui, sans nostalgie, assume et perpétue l’héritage hédoniste d’un clubbing aussi hype que prescripteur : son label, Roche Musique, semble en effet vouloir réhabiliter une forme moite de disco funk lent et sexuel, qui convoque le G-Funk des gangsters au coeur tendre de la West Coast du début des 90’s et la house sensuelle made in France de la fin des 90’s. Un style assez singulier du coup, évidemment ponctué par de grosses basses actuelles et des fameuses voix pitchées très à la mode d’aujourd’hui, dont l’avenir nous racontera si on est au début d’une nouvelle révolution de la danse, ou pas. En attendant, révolution ou pas, on danse sans penser à demain (en plus demain c’est lundi). Après tout, Michel Berger disait bien en 1974 que « (s)on fils rira(it) du rock n roll ». (FL)
ARNO N'JOY (Tours, FR.)
Tous les jeudi de 19h à 20h sur radio Béton 93.6
« Bah en fait t’as qu’à remettre le texte de la dernière fois il était cool » : Oui mais non Arno, ce serait bien trop facile ! La dernière fois, j’avais un peu pipoté en disant que ça faisait 20 ans que tu nous faisais écouter de la house et de la techno à la radio : ne te vieillissons pas trop vite. Vu que tu as commencé sur R A P en novembre 1994, maintenant oui, ça fait vraiment 20 ans. Et vu que tu avais 19 ans à l’époque, ça fait, heu... que tu as exactement l’âge des Daft Punk – et neuf ans de moins que Laurent Garnier. En tout cas, contrairement à beaucoup de gens de ta (notre) génération, tu n’as pas perdu la flamme et la passion, et ça c’est absolument beau. Et puis il n’est jamais trop tard pour organiser des soirées entre amis le dimanche après-midi. Bon, c’est vrai que tes goûters en famille, c’est souvent plus de 1000 personnes qui dansent sur de la techno aux petits oignons en mangeant des pains au chocolat et des lait fraise : et si c’était ça le futur du clubbing ? Moi par exemple, si j’avais à choisir entre une longue randonnée en forêt sous la pluie et une fête techno-house le dimanche après-midi, au chaud, j’irais sans réfléchir mouiller le maillot sur une piste de danse avec de la bonne musique dans les oreilles, ça c’est sûr. Donc en attendant, merci de continuer à faire le tri dans les milliers de sorties de disques hebdomadaire de musique susceptibles de nous faire danser et nous faire faire de beaux rêves après une vraie nuit de sommeil, avant de reprendre le boulot lundi matin. Bisous. (FL)
GUY L’8TR (Tours, FR.)
Surnommé «Le Mad Mike du Haut-Montbazois» par son compère Arno N’Joy pour ses prestations aussi rares qu’intimistes, le «son» GUY L’8TR a radicalement évolué au cours des dernières années. Si il a partagé l’affiche avec de grands noms du Hardcore français comme Manu Le Malin ou Torgull, ses sets sont désormais orientés Tech House, ponctués ça et là de quelques fulgurances «garage tendance qui couine» qui raviront les fans du genre. (FL)