Fumaça Preta + Forever Pavot

  • psych / garage
  • Le Club
  • Production : TP

FUMACA PRETA  (UK / Pays Bas)

C’est en trainant sur les bandcamp de nos amis sud-américains préférés (les Meridian Brothers et leurs autres groupes, tous aussi dingo les uns que les autres) qu’on a fini par tomber, un peu par hasard, sur Fumaça Preta – enfin, pas complètement par hasard non plus vu qu’ils sont aussi chez Soundway Records, super label de rééditions de groupes torrides d’Afrique ou d’Amérique du Sud (entre autre) et qu’on écoute avec ferveur tout ce qui sort chez eux. La devise de Soundway colle d’ailleurs parfaitement avec le style de Fumaça Preta (Music from planet earth: Past, Present & Future). Le groupe est en effet né de trois jours d’enregistrement sauvage, à Amsterdam, d’un porto-vénézuelien et de deux anglais visiblement sous LSD, bien déterminés à faire rentrer en force dans leur morceaux toutes les joies toxiques que la musique psyché nous offre depuis 50 ans : du tropicalisme évidemment, mais aussi un groove afro-latin infernal, des guitares fuzz hurlantes, un chant possédé, des collisions funk, boogaloo et punk garage, quelques sucreries latino explosives et des plages cinématographiques vraiment bluffantes. Un fourre tout indomptable vraiment brûlant, extrême dans le groove et la fête totale, un groupe complètement dingo. Mais alors vraiment vraiment dingo. Un truc qui pourrait ressembler à une fanfare de zombie défoncés au carnaval de Rio, Pierre Henri aux blip blip et Ray Barretto aux congas, Astrud Gilberto et Lemmy de Motorhead au chant, Jimi Hendrix à la guitare et Money Mark au farfisa. Je n’exagère à peine. Le mot psychédélisme n’est pour une fois pas galvaudé : il existe aujourd’hui un disque qui arrive, de manière unique et invraisemblablement cohérente, à mélanger tropicalia, rock psyché, fuzz funk, musique concrete, acid house, early electronics, hair metal, rythmes voodoo and africains, brésiliens et latins avec une énergie si dingue qu’on a du mal à imaginer comment ils vont arriver à nous refaire tout ça sur scène. Une chose est sûr, ça risque d’être complètement fou.

Pour les fans de Sukia, Money Mark, Meridian Brothers, Cheveu, Os Mutantes, Forever Pavot, Movie Star Junkies.    (FL)

FOREVER PAVOT  (FR.)

Si vous fouinez un tant soit peu sur les sites culturels ou feuilletez, même d’un oeil distrait, la presse musicale, vous êtes forcément tombés sur un article vantant les qualités de l’album de Forever Pavot et le génie de son auteur, Emile Sornin. Lorsqu’on programme des groupes, souvent avant la sortie des disques, on ne sait jamais si la sauce prendra, ou si on s’est fait avoir par notre enthousiasme : oui ça arrive, on tombe souvent en amour pour des disques qui, au final, passent complètement inaperçus (c’est la vie ma pauvre Lucette). Lorsqu’on a voulu arriver coûte que coûte à faire ce plateau avec Fumaça Preta et Forever Pavot, non seulement c’était parce qu’on était dingue de ces deux disques (et que c’était évident que ça serait dément), mais aussi parce que c’était sûr que ces deux groupes allaient cartonner tellement c’est bien. Et quand on a vu qu’ils jouaient aux Transmusicales de Rennes, on s’est dit que c’était bien parti pour tout défoncer. A l’heure où l’on écrit ces lignes, l’album de Forever Pavot vient tout juste de sortir et les critiques sont unanimes : un gros génial général ! OUF. J’aurais aimé trouver quelque chose d’inédit à dire sur ce disque, mais j’ai l’impression que tout a déjà été merveilleusement bien écrit à son sujet (fouinez, vous tomberez sur beaucoup de beaux textes et de longues interviews dans lesquels il est souvent question d’Ennio Morricone, de François de Roubaix, ou du Velvet Underground – tout ça avec un son très actuel -, et aussi de Stereolab, de Broadcast, des copains Aquaserge...) Bref, je pourrais vous dire que c’est vraiment super bien, que dans le genre pop garage psyché plein d’orgues ça faisait longtemps qu’on avait passé d’aussi beaux moment de douce torpeur atemporelle, un peu retro-maniaque certes, mais fondamentalement euphorisante – et utiliser encore plein de mots qui ne seront que les miens : la musique de Forever Pavot évoque tellement de choses que chacun devrait y trouver son propre petit bonheur. Et puis, pour finir de vous convaincre, sur scène Emile Sornin est entouré de plein de musiciens. Paf. Ça ils ne le disent pas dans les magazines.

Pour les fans de Born Bad, Julien Gasc, Aquaserge, Orval Carlos Sibelius, Moodoid, Dorian Pimpernel, Stereolab.  (FL)

60's / Psych / Library FOREVER PAVOT
Psyche / Fuzz / Tropicalia FUMACA PRETA