Duchess Says + Papier Tigre

  • post punk / electro punk
  • Le Club
  • Production : TP

PAPIER TIGRE (Nantes, FR.)

Est-il besoin de vous présenter Papier Tigre, fabuleux groupe post-noise mélodique de Nantes, que vous avez déjà sûrement vu pour le tout premier concert de La Colonie De Vacances avec Pneu, Marvin et Electric Electric pour la soirée "En Attendant le Temps Machine" au pied du château de Tours en juillet 2010 (on est fier de ça, c'est rien de le dire) ? Vu l'engouement fabuleux que suscite cette nouvelle scène noise française, beaucoup d'entre vous doivent déjà connaître leur Papier Tigre sur le bout des doigts. Pour les autres, nous dirons seulement que le groupe sort son troisième album, "Recreation", et qu'il continue de jouer avec ce qui a fait leur réputation internationale, c'est à dire une délicatesse dans l'explosion, un jeu de rupture et de tension, de bruit maîtrisé et de songwriting efficace pouvant rappeler aussi bien Slint que Explosion In The Sky, avec un fond évident d'indie rock US post-machin dont les maîtres furent Shellac, Fugazi et Don Caballero. Un nouvel album frontal et efficace, peut-être un peu plus musclé que les précédents, et qui tient en haleine avec des structures pourtant improbables et des inventions permanentes de rythmes et de riffs de guitare. Les chants sont eux aussi beaucoup plus directs que par le passé, Papier Tigre nous parle (enfin) directement avec ce disque, certainement grâce aux 350 concerts qu'ils ont fait ces dernières années, et on adore ! Papier Tigre a su en trois albums développer un style bien à eux, un style où guitares et batterie se marient de façon vraiment unique, et ou les explosions bruitistes sont amenées par de subtiles mélodies entremêlées : de la délicatesse on vous dit ! Aujourd'hui, Papier Tigre bombe le torse, et c'est la grande classe. (FL)

 

DUCHESS SAYS (Montréal, CA.)

Duchess Says, encore une histoire bizarre du rock, ou une histoire du rock bizarre, c'est comme on veut. Découvert en 2004 avec leur EP bricolé "Budgie Laboratories" (et le tube complètement taré "In Serial"), on avait parié gros sur les Montréalais qui injectaient un peu de folie au revival "rock" de l'époque. Forcément, on avait imaginé qu'ils étaient copains avec We Are Wolves, autre groupe Montréalais qui, à notre avis, représente parfaitement la géniale folie Québécoise qui mériterait d'envahir le monde (mais ça c'est une autre histoire). Duchess Says donc, un 45 tours et puis... la panique ! On a dû attendre une éternité avant le premier album ("Anthologie des 3 Perchoirs" en 2008 et son méga tube "Black Flag"), puis le nouveau en 2011 ("In a Fung Day T!" et son méga tube "Gainsbourg"), mais quel bonheur, quel bonheur ! A mi-chemin entre déconnade sérieuse (leur mystérieuse "Church Of Budgeriars", une vraie église) et sérieuse déconnade (une "Noviçiat Mère-Perruche" serait donc à l'origine de tout ça), les Duchess Says ont surtout marqué les esprits avec leurs concerts vraiment dévastateurs, aux moogs hurleurs et à la chanteuse qui ne peut pas rester sur scène plus de 5 minutes, pour le plus grand plaisir du public qui devient pour le coup scène vivante à embrasser, piétiner, provoquer et enlacer. Quand ils disent vouloir décontextualiser le rock et prêcher la bonne nouvelle de leur église, on adhère immédiatement, on mange l'hostie et on se noie dans le vin de messe. Les amateurs de Siouxie & The Banshees, Gary Numan, DFA 1979, Yeah Yeah Yeahs, Peaches, Peter Kernel ou Marvin devraient sans aucun doute prendre leur pied. Pour les autres, on ne peut que vous dire de venir pour voir un concert comme vous n'en avez peut-être jamais vu encore. Économisez vos "Yeaaaaaaaaaaaaaah !!!!", vous allez en crier beaucoup ce soir. Bisous. (FL)

 

DUCHESS SAYS
PAPIER TIGRE