EUPHORIE + OVAL + INDEX + O.LAMM

Soirée d'ouverture TOTAL MEETING
  • musiques libres
  • La Grande Salle
  • Production : TP / LE PETIT FAUCHEUX

En co-réalisation avec Le Petit Faucheux

Huit ans déjà que le Petit Faucheux propose Total Meeting. Rendez-vous devenu incontournable, ce festival croise les genres musicaux et les disciplines (vidéo, performances, installations, etc), sous l’appellation « musiques libres ».
Vous vous doutez bien que le Temps Machine ne pouvait que s’associer à un tel rendez-vous et y mettre son grain de sel.
Total Meeting s’installe donc pour deux soirées dans les murs du Temps Machine, l’occasion d’en prendre plein les oreilles mais aussi plein les yeux.

EUPHORIE (FR.)

Quand on travaille dans une salle de concert (ou qu'on est public, ce qui revient au même), on fantasme forcément sur le spectacle total, la soirée dont on sortirait en se disant « whaou, je n'avais jamais vu une chose pareille ». Et bien, avec Euphorie, on touche du doigt le spectacle mutant, à la croisée de beaucoup de choses (vidéo, musique, théâtre, performance, concert, lumière etc) et portant un propos résolument tourné vers ce fantasme de performance totale : donner à manger aux oreilles, aux yeux, au corps, et toucher ce bonheur d'assister à une chose vraiment inédite.
“Euphorie” est donc une performance multimédia imaginée par François Wunschel et Fernando Favier du collectif d'architectes Exyzt (le Cube d’Étienne de Crécy, c'est eux). Créé par 1024 (la section installation vidéo du collectif Exyz) et avec le soutien d'Arcadi (fondateur du festival Nemo à Paris), le spectacle d'Euphorie, intime et surprenant, adopte les codes du théâtre contemporain, de l'installation plastique et de la musique électronique, offrant ainsi au public une toute nouvelle approche de l'art numérique. Musique électronique jouée live, captations et projections vidéos, structures lumineuses, le tout synchronisé les unes avec les autres, ce concert s'amuse des technologies en confrontant hommes et machines, hi-tech et low-tech, jeux de profondeurs, géométrie dans l’espace, guitares-néons-lasers et vocoders, poésie du détournement et une pincée d'humour... une expérience visuelle et auditive absolument unique.   (FL)

OVAL (AKA MARKUS POPP) (All.)

Groupe majeur de l'electronica des années 90 composé de Markus Popp, Sebastian Oschatz et Frank Metzger, Oval naît en 1991, sur l’impulsion de Popp. Projet radical, tant par son approche proprement musicale que théorique et technique, Oval explore toutes les méthodes alors proposées par les nouvelles technologies de l’édition musicale, mais aussi par ses manques et ses défauts. Compositeur visionnaire, Markus Popp imagine ce que pourrait être une musique tributaire d’un support altéré. Il commence alors des expériences en rayant et mutilant des CDs qu’il jouera ensuite pour en faire sortir des sons disloqués, des crissements, du bruit. En samplant ces sons parasites, Popp crée d’étranges morceaux hésitants, pantelants, désaxés et pourtant mélodiques. Ce système donnera deux chefs d’oeuvres, “Systemisch” en 1994 et “94 Diskont” en 1995. Markus Popp vient d’inventer le style “glitch”. Parallèlement il crée Microstoria avec Jan St Werner de Mouse On Mars et Oval devient un projet solo après le départ d’Oschatz et Metzger.
Dans la continuité de l’exploration de l’interaction de la technique et du son, Markus Popp crée Oval Software, un logiciel capable de reproduire le processus créatif du compositeur. Commercialisé en 2002, tout le monde peut désormais produire de l’Oval. Les deux albums “Ovalprocess” et "Ovalcommers" seront directement issus de ces recherches. Après avoir donné naissance à de nombreux courants issus du glitch et du click’n cut (click house, click’n dub, click’hop…), et surtout après s'être fait largement copier, Popp annonce en 2006 son retrait de la scène musicale. Mais après un silence discographique de près d’une décennie, Markus Popp dévoile une pléthore de titres inédits d’Oval fin 2010 : un premier album de quinze titres sobrement intitulé “Oh”, suivi d’un double album de pas moins de soixante-dix titres tout aussi pertinemment baptisé “O”. Un majestueux retour à la production, magnifique.   (FL)

INDEX (ANDREW SHARPLEY + VALERY PASANAU) (U.K./FR.)

Figure emblématique des années 90 avec Stock, Hausen & Walkman et le fabuleux label Hot Air (weird-bizarro-sampling music, pour faire simple), Andrew Sharpley a multiplié les collaborations depuis le split du groupe en 2001, notamment au sein des non-moins excellents Dummy Run, A&E et Mami Chan Band. Issu d'une mouvance aux frontières floues qui, depuis le début des années 90, marie les cuts up de Negativland et John Oswald à la glitch pop, l'electronica à la library music, la noise et la muzak. Toujours à l'écart des cadres rigides de la musique expérimentale - et pourtant utilisant les mêmes "codes" - il joue (et se joue) de la musique "avec de la musique", sans aucune limite, avec un humour pioché dans l'iconographie 60's, Pulp et séries Z. Magicien du sampling aussi à l'aise avec la musique que les images et la vidéo, Andrew Sharpley s'amuse donc des genres et décore l'avant garde de kitch et s'apprête à mettre en ligne un label / magazine appelé INDEX qui présentera ses travaux, ses collaborations et les travaux d'autres artistes. Ce sera la toute première prestation de INDEX en France. Andrew sera pour l'occasion accompagné par le vidéaste / batteur Valery Pasanau, mashup-vidéos-multi-dimensionnelles à caractère informatif. Nos ennemis sont plats. Bonsoir.   (FL)

O.LAMM (DJ SET) (Paris, FR.)

Partagé entre un relatif anonymat public et une influence souterraine indéniable, O.Lamm a sorti trois albums dont les échos résonnent encore hors de nos frontières, mais nul n'est prophète en son pays, une de fois de plus, est-il utile de le rappeler ? "Hello Spiral" par exemple, son album de 2004, est régulièrement cité comme référence dès qu'il est question de musique folle, futuriste et jouissive (un mélange extatique d'electronica savante et dansante, aux accents pop et mélodies recherchées, qui cite autant Jean-Jacques Perrey que Aphex Twin, la pop japonaise et son versant noise hardcore électronique,  confrontant en permanence la technologie et le geste fragile du musicien). Son dernier album ("Monolith" en 2008), est une explosion de toute la folie de "Hello Spiral", une explosion magistrale qui pousse encore plus loin la pop, la noise, la danse, la couleur, la musique électronique en général. Un disque dingue dont on aimerait parler sur 10 pages, mais ce n'est ni le lieu, ni le moment. Jubilatoire, jouissif et coloré : voilà le meilleur résumé de la discographie d'O.Lamm.   (FL)

sound / vision / futur / lazer / electro / screens EUPHORIE
glitch / haikus / microtone / mélodies / electronica OVAL
cut up / icons / incredible strange music / love / videos INDEX
micro bleep / maximal waves / electro-synchretic / spiralisme O. LAMM