PNEU + ELECTRIC ELECTRIC + DON VITO

Festival Cocktail Pueblo #3
  • Math Rock / Noise / etc
  • La Grande Salle
  • Production : TP

Soirée COCKTAIL PUEBLO

En illimité  !
« Nous sommes drôlement contents», a écrit le poète Novalis.
De fait, les équipes de Cocktail Pueblo scrutent l’invisible, décèlent l’ordre caché, cherchent la cause de fêtes imperceptibles. Démocrite a imaginé que les atomes et l’alcool composent la bamboule. Cette idée perdure, mais pour révéler « ce qui ne peut être rigolé », nos physiciens doivent sonder la nouba toujours plus finement, à l’aide de gigantesques accélérateurs de fiesta.
Nous dresserons un bilan des expériences réalisées avec le plus récent modèle des accélérateurs, le grand collisionneur de petits morceaux de papier de différentes couleurs (ou communément nommé le gros canon à confettis). A une échelle supérieure à celle de l’atome de rigolade utilisée lors des précédents festivals «Cocktail Pueblo», nous évoquerons les nano-structures de la chenille et les méta-matériaux du limbo.
Ces derniers offrent la possibilité de réaliser un vieux fantasme de l’humanité : être content en illimité  !   (Cocktail Pueblo)

DON VITO  (Leipzig / ALL.)

Les «chevaliers Allemands de la tournée sans fin» reviennent à Tours pour la fête entre amis. Et ils rentrent de Chine, des USA, d’Europe de l’Est, des Balkans, et de partout où les ont récemment emmené leurs virées infernales. Frères et soeurs de Pneu, avec qui ils ont tourné et tourné à maintes reprises à travers l’Europe, ils en sont aussi les amis et les homonymes en matière de volume sonore.  Certains font de la musique, d’autres la pratiquent ou encore la jouent, et bien figurez vous que Don Vito eux la rigolent. Comme on dit chez les Pueblo, «plus on rigole fort, plus on rit», alors autant ne pas se priver, car un concert de Don Vito, c’est comme de la latino, ça s’écoute fort, et ça se danse de la même façon. L’addition est très simple : guitare stridente + basse ultra distordue + batterie disco punk  + puissance de tous les diables + rigolade communicative + complicité légendaire = incroyable expérience scénique à ne pas manquer.
Quand nous avons consulté les Dieux de la fête dans nos verres de vin rouges mystiques, ils nous avaient prédit de grandes choses pour cette édition 2015, mais de là à faire venir leurs plus valeureux soldats... nos larmes coulent de joie le long de nos petits visages bien joufflus d’enfants ravis et excités à l’idée de cette soirée, oh que oui, oui oui oui...
Pour les fans de Chinese Star, Zook Machine, Arab On Radar, la Compagnie Créole, la Fête, la Vraie !   (Cocktail Pueblo)

ELECTRIC ELECTRIC  (Strasbourg, FR.)

Quand les Cocktail Pueblo ont proposé d’inviter Electric Electric pour cette soirée, on s’est dit que ce serait une bonne idée – bien sûr -, mais surtout une façon de leur offrir une revanche sur le concert qu’ils avaient fait en première partie de Frustration en octobre 2012, au tout début de la tournée pour la sortie de Discipline, album qu’on n’a toujours pas rangé dans l’étagère. Ce concert, malgré son intensité Electriquienne, nous avait donné alors envie de les revoir après qu’ils aient rodé à mort le set pendant l’énorme tournée qui allait suivre : ils doivent être vraiment bien chauds aujourd’hui, ça va faire mal. Et tout ce qu’on disait il y a deux ans et demi est toujours valable, on vous le recolle du coup : « Avec leur nouvel album Discipline, Electric Electric creuse encore plus profond le sillon de la danse et de la transe commencé sur leur inaugural LP de 2008, jouant toujours avec une précision folle des boucles affolantes de guitare, des lignes cinglées de synthés et des (poly) rythmes de batterie inventifs qui glissent rapidement du cerveau aux jambes. Avec Shellac, TransAm, PIL et Silver Apples toujours en ligne de mire, Electric Electric injecte malgré tout un je ne sais quoi de voodoo, de tribal, de rituel dans leurs compositions qui invitent à une sorte de méditation dansante et dansable, tour à tour kraut, pop, punk et mine de rien complètement techno. Plus près au bout du compte de Zombie Zombie ou NLF3 que Pneu ou Papier Tigre, Electric Electric peut faire office de déblocage pour les puristes math rock et intégristes du dance floor : on a besoin de ce genre de groupe pour décloisonner les styles, et EE le fait avec un brio absolument magistral. Oui, on est fan, et on le dit bien fort ».
Pour les fans de Zombie Zombie, TransAm.  (FL)

PNEU  (Tours, FR.)

Les petits trous creusés dans l’inconscient collectif par les deux garçons de PNEU, aussi charmants que drôles et toujours prêts à inventer quelque-chose, ont, ces dernières années, fini par constituer une église souterraine dans laquelle ils ne cessent de prêcher le don de soi, absolu. Probablement se reposeront-ils quand ils seront morts. Et avant ce triste jour, il faudra mettre en lumière quelque chose d’assez unique dans leur « concept » (je mets ce mot entre guillemets pour ne pas vous faire peur). PNEU n’est pas une pipe, mais qu’est-ce que c’est « vraiment » ? Un groupe de musique ? Mais alors pourquoi leur musique (violente, hardcore, metal, math rock, véloce, technique, supersonique) arrive toujours en dernier dans l’imaginaire de leurs fans ? Parce que PNEU, c’est d’abord Jey et JB, deux musiciens géniaux et monstrueux en concert, généreux, rigolards, humbles et gentils. PNEU, c’est ensuite une fête, avec des ballons, des confettis, des déguisements. PNEU, c’est encore des titres de morceaux ou débiles ou drôles ou détachés ou noie-le-poisson (Pyramide Banane Chocolat, Catadioptre Ambidextre, Gin Tonique Abordable). PNEU, enfin, c’est de la musique, mais de la musique qui s’excuserait presque, avec tout cet attirail, d’être de la musique de musicien, de la musique savante et ardue qui, malgré tout, et grâce à ce « concept », a fini par toucher les coeurs et rentrer dans les foyers douillets comme un souvenir ou une promesse de joie. Malgré un nouvel album au titre à double lecture tranchante qui annule tout soupçon de cynisme (Destination Qualité), parions qu’ils seront encore comparés à ces groupes math-rock des années 90 ou à leurs potes de la Colo (Marvin, Papier Tigre, Electric Electric), pour éviter de trop réfléchir ni réécouter ces fameux groupes en sachant que c’est complètement faux : PNEU a infléchi en profondeur depuis quelques années, par ce « concept » proche de la bamboule qui s’accroche à une innocence pas encore complètement perdue, une façon de faire de la musique très sérieuse et souvent compliquée - sinon belle et estomaquante - en faisant comme si c’était une boum chez Casimir, ce qui est absolument inédit dans le « genre ». Maximal dans tout (les mélodies, les rythmes, la vitesse, la sueur, les couleurs, la fête, la pochette, les titres, les concerts), ce « concept » fout le vertige parce qu’on ne peut s’empêcher de penser au jour où tout cela sera derrière nous : oui, nous. Car si eux se reposeront quand ils seront morts, soyons honnêtes, c’est tout d’abord nous qui profitons (à mort) de ce cadeau qu’ils nous font, de cette fête sacrificielle qu’on leur implore, qu’ils nous offrent, et qui nous permet de rester en vie. Que ces martyrs de l’abandon soient sanctifiés de leur vivant.   (FL)

Jay / JB / guitare / batterie / zouk / feu de l'enfer / éléphanteau PNEU
kraut / boucles / transe / danse / punk / voodoo ELECTRIC ELECTRIC
Disco Punk / Math / Noise DON VITO