DOMINIQUE A + ROBI

  • BISCUIT NANTAIS
  • La Grande Salle
  • Production : TP

DOMINIQUE A (Fr.)

On ne va pas le cacher, on se réjouit drôlement, et on trépigne d'impatience, à l'idée que Dominique A vienne au Temps Machine. D'abord, parce que c'est une façon de s'inscrire dans une actualité artistique chargée, entre la tournée issue de "Vers les lueurs", qui prolonge la magnifique série de concerts en diptyque "La Fossette / Vers les lueurs" initiée l'hiver dernier, et la sortie du livre, également magnifique, "Y revenir", occasion entre autres d'une lecture musicale au Lieu Unique. Parce que cet album dernier en date, "Vers les lueurs", qui à certains égards poursuit le mouvement d'ouverture amorcé avec La Musique, gagne à être découvert ou redécouvert par la scène. Parce qu'aussi, on sait qu'on va retrouver l'extraordinaire Thomas Poli, vu ici même avec Nestorisbianca et Elektronische Staubband – et ça, déjà, on est bien d'accord, c'est en soi un motif de joie. Et puis aussi, il faut bien le dire, parce que c'est l'occasion de se reconnecter avec toute une couche d'histoire, d'histoires même, au pluriel, nées il y a à peu près vingt ans, alors qu'on était intrigués par l'irruption de cette sensibilité inédite nommée Dominique A, qu'on nous présentait comme le mélange de Nantes et de Joy Division, quand les morceaux de "La Fossette" résonnaient en boucle. Dans tout cela, aucune nostalgie, bien au contraire (aussi bien, « rien ne sera comme avant », Dominique A l'a dit à la Blogothèque), mais l'occasion de mesurer à la fois la distance qui nous sépare de cette époque (c'est bien le moins), et tout autant la continuité que représente, au sein de cette distance, Dominique A. Même si c'est au bout du compte pour découvrir qu'il n'est pour rien dans nos larmes, pour reprendre un beau titre d'Olivia Rosenthal, réaliser le temps d'un concert que derrière chaque morceau ou presque peut s'accrocher un petit bout de notre vie, c'est à peu près bouleversant. Et simplement pour ça, on a envie d'être reconnaissant. Et de trépigner d'impatience. (SD)

 

ROBI (Fr.)

Après avoir été invitée par Jean-Louis Murat pour ses premières parties, la jeune chanteuse Robi est aujourd'hui invitée par Dominique A pour son ouverture au Temps Machine : beau début. Son côté sec un peu sauvage pouvant évoquer ici et là quelques touches des débuts de ses deux "parrains" n'y est probablement pas pour rien. Sa façon de jouer avec les mots non plus, la jeune femme a des choses à dire. Et puis Robi aime Pj Harvey, John Parrish, The Kills et les Pixies (ce qui est une très bonne idée), et il est vrai que l'atmosphère dégagée par son premier disque laisse entrevoir un minimalisme hérité de ces saines amours. C'est donc sur scène que nous allons découvrir cette nouvelle venue dans ce vaste monde de la chanson française, monde dans lequel il faut une sacré singularité pour sortir du lot. Robi a sur le papier toutes les chances d'y parvenir. A vous de juger maintenant ! (FL)

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Murat / A / növö post pop ROBI