Will Guthrie + Quentin Rollet & Jérôme Lorichon

Unlimited Lutherie
  • EXPERIMENTAL
  • Le Club
  • Production : TP

Logo UNLIMITED LUTHERIE


WILL GUTHRIE SOLO (Nantes/Australie)

La musique et le travail de Will Guthrie pourrait, sous la plume d’un écrivain malin, devenir un véritable roman de la musique. Le personnage principal serait ce batteur / percussionniste australien résidant aujourd’hui en France, aussi gentil que passionné, qui depuis ses études au Victorian College of The Arts (Melbourne, Australie) n’a cessé de considérer la musique comme quelque chose à découvrir et inventer en permanence. Dès l’âge de 17 ans, il embrasse un début de carrière dans laquelle il jouera aussi bien du jazz que du rock, du hip-hop, de la musique africaine ou du flamenco, organisera des soirées dédiées aux musiques expérimentales et improvisées, jusqu’à intégrer l’association Cable# à Nantes, défricheuse patentée des musiques libres et innovantes. Compositeur et musicien passionnant, il œuvre aujourd’hui dans les sphères des musiques improvisées, expérimentales, electro-acoustiques avec sa batterie et ses instruments home-made, en solo ou avec des gens comme Ava Mendoza, Jérôme Noetinger, Jean-Luc Guionnet, Clayton Thomas, Scott Stroud, Anthony Pateras, Natasha Anderson, Ferran Fages, Jean-Philippe Gross, Keith Rowe, David Maranha, Erell Latimier, Robbie Avenaim, Helmut Schäfer, Ren Walters ou Mark Simmonds (du beau monde quoi), et s’est forgé un jeu d’une incroyable singularité. Ses improvisations en solo à la batterie offrent en effet un spectre de timbres vraiment inédits, d’une richesse étonnante. C’est difficile de parler des « sons » et des rythmes que fabrique Will avec sa batterie (et ses « autres trucs »), mais la sensibilité qui se dégage de sa musique est vraiment touchante, et évidemment physique : il nous raconte une histoire certes, mais aime aussi, dans de légendaires montées volcaniques, convoquer la transe tribale de tous les (poly)rythmes mondiaux les plus brûlants. Technique de dingue, sensibilité déconcertante, puissance de feu et jeux de résonances subtils, Will Guthrie détourne, réinvente et modifie son instrument sans pour autant lui mettre un seul coup de scie ou de tournevis : en cela il s’inscrit parfaitement dans cette soirée Unlimited Lutherie.   (FL)

QUENTIN ROLLET & JEROME LORICHON (Paris,FR.)

La musique improvisée, et je vais tout de suite éviter de m’engouffrer dans des explications dans lesquelles je pourrais me noyer, permet surtout, à mon sens, à des musiciens souvent géniaux d’aller se frotter aux limites de leur instrument, de leur art et de leur langage. Si Coltrane en est mort, Quentin Rollet et Jérôme Lorichon sont eux bien vivants et font partie de ces musiciens (géniaux) qui ne loupent jamais une occasion de tenter des choses. Quentin Rollet par exemple, a commencé le saxophone alto à 11 ans et n’a depuis cessé de désapprendre ce qu’il avait appris à l’école de musique. Membre de Prohibiton de 1994 à 1999, il a joué avec David Grubbs (Gastr Del Sol), The Red Krayola, Bästard, Ulan Bator, Mendelson, Dragibus, Costes, Cyann & Ben, Red, Herman Düne, Charlie O, Akosh S. Unit, eRikm, Colin Potter, aussi bien sur disque que sur scène et a monté en 94 le label Rectangle avec Noël Akchoté, produisant 60 disques en 10 ans (Fred Frith, Derek Bailey, Eugene Chadbourne, Costes, Katerine etc). Un garçon toujours prêt à dégainer son sax donc, tout comme l’impressionnant multi-instrumentiste Jérôme Lorichon, qui lui tenait les baguettes de Purr dans les années 90 et a joué dans tellement de groupes que google plante quand on s’essaye à faire des recherches sur lui. Vous le connaissez peut-être comme percussionniste de Zombie Zombie ou bassiste / clavier / trompettiste de Don Nino, deuxième cerveau de Berg Sans Nipple ou encore sur les disques de Yeti Lane, Heliogabale, Orval Carlos Sibelius, My Name Is Nobody et j’en oublie. Bref, ces deux là ensemble, c’est un mystère très excitant. Quand je leur ai demandé ce qu’ils comptaient faire, Quentin m’a répondu que Jérôme jouerait probablement avec des générateurs de fréquence (matériel médical ? De mesure électrique ?) et lui du sax, « mais à l’inverse de ce qu’on m’a appris au conservatoire. Je vais utiliser un ampli sur scène pour faire des larsens, les sons percussifs et les ‘souffles’. Tu vois ce que ça donne ». Effectivement, je vois très bien ce que ça donne pour l’avoir vu de très près, et c’est vraiment dingue.   (FL)

Batterie timbrée tribale tantrique WILL GUTHRIE SOLO
Saxophone / amplificateur / matériel médical / instruments de mesure électrique JEROME LORICHON + QUENTIN ROLLET