Tahiti 80 + Rich Aucoin & Encore! + dbfc

  • SUNSHINE POP / ELECTRO DISCO POP
  • La Grande Salle
  • Production : TP

TAHITI 80  (Rouen)

Je me suis amusé à parler de Tahiti 80 à plusieurs générations de copains et de copines (de 16 ans à 50 ans à peu près) pour savoir ce que ça leur évoquait, et ça a été assez drôle. Déjà, les plus jeunes connaissent vaguement de nom, certains ont même avoué ne pas avoir eu envie de les écouter parce que c’était la musique de leur parents ! Hahaha ! Heu... ha ha ? Bah non en fait, pas ha ha. Rendons-nous à l’évidence, nous sommes en train de fêter les 20 ans de pas mal de groupes qui ont commencé dans les années 90, et donc c’est normal que des gens de 20 ans aient eu leur petite enfance bercée par les disques de Daft Punk, de Air, de Phoenix et de Tahiti 80. Normal même, pour peu qu’ils aient eu des parents qui aimaient la pop. Parce que c’est vraiment de ça qu’il s’agit, de pop, et ce quarté « french touch » est même la réponse exacte que donneraient des japonais ou des américains si on leur demandait de citer leur quatre groupes français préférés. Ah oui, ça aussi c’est une des réponses qu’on a eu en parlant avec nos amis : « Tahiti 80 ? Bien sûr que je connais, c’est des superstars au Japon. » « Heartbeat, c’était un tube énorme au USA je me souviens ! » « Oui c’est LE groupe parfait de pop à l’anglaise qui danse pour s’embrasser » « Ah oui ? J’ai toujours trouvé ça disco moi... » « Hein ?! Trop pas, Tahiti 80 c’est ultra pop, ultra beau » « En même temps je crois que je les confonds avec Phoenix » « Oh t’es grave... c’est comme confondre Air et Daft Punk, n’importe quoi » « Bah c’est bien ce que je dis alors, c’est bien du disco comme les Bee Gees, et c’est un compliment ! » « Il paraît que ça cartonne à mort en Allemagne ou en Belgique aussi, je sais plus » « Alors là, aucune idée, au Japon c’est sûr, j’ai lu je sais plus où qu’il y a régulièrement des émeutes de filles en larmes quand ils y vont, limite comme avec les Beatles tu vois » « Et aux USA apparemment c’est un peu pareil » « C’est le nouvel album qu’on écoute là ? » « Non, juste le nouveau single, Crush » « Et bah tu vois que c’est disco !!! » « Putain mais n’importe quoi, c’est de la pop qui danse, rien à voir haha ! » « Heu, ce serait pas un gros tube des fois ? » « Mais grave... on se le remet ? j’adore » « Et donc tu dis qu’il y aura aussi DBFC et Rich Aucoin ce soir là ? Ha ha ! C’est pas une soirée, c’est un festival que tu nous fais là ! Ha ha ha ! » « Et bah va plutôt le dire à tes potes. Et puis, heu... oublie pas de le dire à tes parents aussi. Gnniiii... »

Pour les fans de Phoenix, Cardigans, Belle & Sebastien, The High Lamas, The Wannadies, Bertrand Burgalat, Pendentif.   (FL)

RICH AUCOIN & ENCORE !  (Canada / France)

On pourra vous raconter ce qu’on veut sur Rich Aucoin, seuls ceux qui l’ont vu ne serait-ce qu’une fois sur scène (ou plutôt qui ont « vécu » la chose et participé à la grosse fête) savent vraiment de quoi il s’agit. Un truc assez faramineux. Un concentré de ce que les Cocktails Pueblo appellent « la bamboule », mais peut-être même avec plus de confettis, et une musique à l’opposée de celle de Pneu, même si elle fait secouer autant les cheveux. Rich Aucoin fait une sorte d’electro pop glam symphonique complètement hystérique, un peu comme si Dan Deacon remplaçait Meat Loaf dans le Rocky Horror Picture Show. Donc évidemment, chaque chanson contient un énooôÔôrme refrain que tout le monde chante en choeur, les bras en l’air, souvent sous une toile de parachute pleine de sourires contents. Beaucoup de danse, beaucoup de joie, beaucoup de bon esprit, de canons à confettis et d’amour qui dégouline de partout : ok ok, si on n’était pas sûr de ce qu’on écrit, on n’irait pas aussi loin hein. Et puis une fois on a vu des fans de hardcore metal danser comme des gros débilos avec des fans de Céline Dion pendant un concert de Rich Aucoin, et ça, ça n’a pas de prix, c’est même une sacrée preuve de l’excellence du Canadien pour fédérer les foules autour de pas grand chose d’autre que de la joie, de la bonne humeur, et aussi de la bonne musique, EVIDEMMENT. D’ailleurs, pour le name dropping qui raconte des trucs, son dernier album a été mixé par les ingénieurs du son de Daft Punk, celui de !!!, LCD Soundsystem, Holy Ghost ou Caribou et masterisé par Nilesh Patel (Justice). Et, cerise sur le cheese cake, Rich est accompagné sur cette tournée par les Versaillais prometteurs de Encore ! : quand on voit ce que l’animal arrive à faire tout seul sur une scène, on se dit qu’avec un backing band, ça voudra dire qu’il sera « encore » plus libre de ses mouvements... mama mia.

Pour les fans de Dan Deacon, Phoenix, The Shoes, Naive New Beaters, Funken, Seal Of Quality.  (FL)

DBFC  (Paris, FR.)

DBFC, c’est l’histoire d’anciens petits jeunes qui montent qui font aujourd’hui un groupe qui démonte. Quatre garçons bien occupés à faire de la musique dans plein de groupes différents qui ont fini par jouer ensemble sur un postulat sans équivoque : faire de la pop, ok, du rock, très, mais il faut que ça danse, à fond. Un groupe donc, mené par deux fortes personnalités déjà croisées dans des lieux interlopes du clubbing haut de gamme : d’abord Dombrance, dont les singles chez Kitsuné avaient affolé la blogosphère il y a quelques années et David Shaw, ex-Siskid et ex-musicien de Blackstrobe, auteur d’un cool album il y a deux ans, qui était venu jouer au Temps Machine (sous le nom de David Shaw & The Beat) accompagné de... Dombrance ! Si les deux amis mènent aujourd’hui plusieurs projets de front (on pense notamment au duo de David Shaw & Jennifer Cardini, ainsi que Her Majesty’s Ship, son label qui vient de sortir l’EP de DBFC), la logique des choses voudrait que DBFC devienne rapidement pour eux un job à temps complet, la preuve étant l’énorme tube « Leave My Room » qu’on entend désormais partout et qui risque de leur ouvrir les scènes de tous les festivals printemps / été / automne / hiver de 2015. Si on peut les ranger facilement dans la famille LCD Soundsystem / Soulwax ou encore Stone Roses / Primal Scream (les influences qu’ils avouent dans les interviews), on ajoutera aussi la famille Django Django / Jagwar Ma, soit quelque chose qui va au-delà des gros sabots de ce qu’on appelle paresseusement, et depuis trop longtemps, « electro-rock ». DBFC, c’est bien plus que ça, ce sont des vraies belles chansons (qui dansent, certes), et visiblement c’est ça qui plait. Tellement évident que ça va cartonner qu’on n’a même pas envie de parier, tiens ! Notre problème maintenant, ça va juste être de choisir qui jouera en premier, en deuxième et en troisième pour cette soirée.

Pour les fans de Jagwar Ma, Django Django, Soulwax, Primal Scream, Talking Heads.  (FL)

Pop / Soul / Disco / French Touch TAHITI 80
Electro Glam Pop Hystérique / Bête de scène / Bamboule canadienne RICH AUCOIN & ENCORE!
Dombrance / David Shaw / Her Majesty’s Ship Records DBFC