The Intelligence + Movie Star Junkies

  • Post punk / Garage
  • Le Club
  • Production : TP

THE INTELLIGENCE  (Los Angeles, U.S.A.)

Dans la galaxie immense du garage rock / punk, c’est pas compliqué, au fond y en n’a pas 36 des groupes chouchous qui défoncent aussi bien sur disque que sur scène : dire que Thee Oh Sees, Ty Segall et The Intelligence sont sur le podium ne serait pas un mensonge (en tout cas c’est mon podium à moi). Et puis, comme Thee Oh Sees et Ty Segall, The Intelligence sont généreux avec leur public : un album par an depuis 2004, une quinzaine de EP et à chaque fois on les aime encore un peu plus - c’est assez rare pour le préciser, The Intelligence ne nous a jamais déçu. Et si on attendait cette année l’album de Puberty (l’autre projet de Lars Finberg), l’actualité est aussi la réédition deluxe chez In The Red de «Boredom and Terror», le génial premier album de 2004 aujourd’hui introuvable, et bien entendu un nouvel album ! Il faut dire qu’il y a toujours des surprises avec The Intelligence. Lars Finberg (la tête de ce groupe à géométrie variable monté au départ en solo pendant qu’il jouait dans les A-Frames) s’amuse en effet à changer de musiciens à chaque disque (quand lui même trouvait le temps de jouer dans Thee Oh Sees de 2011 à 2013), même si son dernier groupe en date, après son déménagement de Seattle à Los Angeles, semble être le bon. Et puis, quand on dit « garage » en parlant de The Intelligence, c’est pas exactement la vérité. Oui le son est assez lo-fi – quoi que de moins en moins -, les guitares sont plutôt lignes claires post-punk, la batterie bien sèche quand ce n’est pas de la boîte à rythme ou des orgues de 1969, le chant est super laidback, les refrains tuent, et les mélodies métronomiques sont finalement assez pop : les chansons de The Intelligence sont grâce à tout ça reconnaissables entre mille, uniques et singulières, comme le cerveau génial de Lars, d’une fertilité intarissable. Et ce look mon dieu... Immanquablement, on a envie de s’habiller mieux après un concert de The Intelligence. Ok, vous êtes convaincus ? Vous venez ?

Pour les fans de Born Bad, Puberty, Thee Oh Sees, The Dictaphone, Ty Segall, Feeling Of Love, Crash Normal, JC Satàn, UV Race, etc.  (FL)

MOVIE STAR JUNKIES   (Italie)

Et hop, dans la famille Voodoo Rhythm, je demande les petits cousins italiens agités. A l’instar de The Intelligence, Movie Star Junkies est un groupe que certains d’entre vous ont peut-être déjà vu sur scène dans des bars interlopes de Tours (ou au Bateau Ivre) il y a quelques années, à la grande époque des soirées organisées par Up Your Ass. Et si vous les avez vus, alors vous devez vous en souvenir. Beaux gosses (oui je sais on s’en fout) qui remplissent la scène d’une classe infernale, les Movie Star Junkies font partie de ces groupes qui vous mettent une calotte sans que vous vous en rendiez compte tout de suite. Tour à tour on scotche sur le guitariste, le batteur, le chanteur, les percussions, et cette musique vraiment sauvage (et immédiatement accrocheuse) qui mélange sur des bases blues (oui oui) des guitares parfois surf, mais un surf cassé accroché au mur d’un bar miteux du bayou au whisky frelaté. Ces italiens n’ont pas dû bien bosser leur géographie à l’école, et leur americana primitive chipe autant à la Nouvelle Orléans qu’à la Californie et l’Arizona, et à l’arrière boutique de Crypt Records. Rien de plus normal que Reverend Beat-Man les ait baptisés dans son temple Thrash-Rockab Voodoo Rhythm, qu’ils soient (comme The Intelligence) copains avec The Feeling Of Love et que Ty Segall les aient embarqués pour ses premières parties cette année. Du gros gros niveau quoi. Mais vous le savez déjà, bande de fans.

Pour les fans de Voodoo Rhythm, Born Bad, Nick Cave, Gun Club, Ty Segall, Mama Rosin, Feeling Of Love, Tarantino, Crypt Records etc.  (FL)

LARS FINBERG / IN THE RED / A-FRAMES / THEE OH SEES / POST PUNK GARAGE POP THE INTELLIGENCE
VOODOO RYTHM / BLUES PUNK / SURF GARAGE / TY SEGALL MOVIE STAR JUNKIES