Jeffrey Lewis & the Rain + Black Yaya

  • Indie Rock / Pop
  • Le Club
  • Production : TP
JEFFREY LEWIS & THE RAIN (New York, USA)

La définition définitive du cool n’existe pas et un type comme Jeffrey Lewis nous a souvent aidés à ne pas nous noyer dans les remous de l’air du temps. Dessinateur et musicien de haut vol, le New-Yorkais a en effet traversé à son rythme les années 2000 avec sa guitare, ses crayons et ses (bonnes) idées, asseyant tranquillement son statut de pape du cool avec ses albums DIY hautement addictifs, ses vidéos bricolées, ses beaux dessins, ses concerts, et son entourage de coeur – ou de travail - qui ressemble à une play-list du bonheur slacker intello juste ce qu’il faut (Moldy Peaches, Kimya Dawson, Herman Düne, The Vaselines, The Fall, Daniel Johnston, Devo, Pulp, Stephen Malkmus, etc). En gros, Jeff Lewis, c’est le grand frère idéal qu’on a envie de suivre partout. Si pour vous tout cela n’évoque rien d’autre qu’un nom inconnu à ajouter au tableau de la programmation du Temps Machine, allez vous promener sur son site internet qui regorge de jolies choses à regarder et écouter. Et puis plongez-vous aussi tranquillement dans ses albums – dont les magnifiques « reprises » de CRASS (encore un groupe à découvrir si vous n’êtes pas un/une vieux/vieille punk), qui ont révélé chez lui quelque-chose qui va bien au-delà du simple doit- yourself anti-folk, à savoir un engagement profond et une poésie subtile le rapprochant de plus en plus d’un Léonard Cohen. Pour finir de vous convaincre, citons Jarvis Cocker de Pulp et Ben Gibbard de Death Cab For Cutie qui le décrivent comme le meilleur parolier américain actuel, ou encore Will Oldham et Jens Lekman qui ne tarissent pas d’éloges à son sujet. Quand à ce que dit de lui la presse, le mot « bizarre » n’est jamais loin de « génie » ou « brillant ». On ne cherche plus à convaincre avec des synonymes lorsqu’on parle de Jeffrey Lewis. Génial, ça suffit, et ça résume bien le jeune homme.

Pour les fans de Kimya Dawson, Moldy Peaches, Sebadoh, Palace Brothers, Daniel Johnston, Herman Düne, Leonard Cohen etc. (FL)

BLACK YAYA

On pourrait recopier le texte sur Jeffrey Lewis pour parler de David Ivar, ici dans sa nouvelle incarnation Black Yaya, mais plus connu en tant que leader de Herman Düne (et frère français de Jeffrey Lewis donc). Et tout pareil que pour l’ami New-Yorkais (les dessins, la musique, les collaborations), on vous conseille chaudement de vous plonger dans la discographie de Yaya (avec Herman Düne et en solo) pour cerner le nouveau « personnage » Black Yaya, dont les amours folk et soul « à l’américaine » sont aujourd’hui produits par Yuksek, et dont on a entendu seulement deux (super) titres pour le moment. Parler en quelques lignes de Black Yaya, nouvel alias d’un type qui a écrit au moins 300 chansons et qui est capable de vous faire trembler, pleurer, rire, danser ou faire l’amour juste avec un micro et une guitare, c’est impossible. A partir du moment où on est tombé sous le charme, on est condamné à suivre, les yeux fermés, en totale confiance. Il y a maintenant une quinzaine d’années, pendant tout ce truc autour de l’anti-folk (cette pop-folk sensible bricolée maison par Moldy Peaches et Jeffrey Lewis à NY et Herman Düne à Paris), on tombait amoureux de la magie subtile et de l’émotion brute de cette musique réduite à son simple appareil, sans imaginer que cette famille de douxdingues allait révéler autant d’artistes de cette épaisseur et de cette trempe. David « Yaya » Ivar Herman Düne (on ne sait jamais comment l’appeler) embrassera, tout au long des années 2000, les dieux de la beauté pop (on ne compte plus les tubes) et chantera derrière sa barbe des tonnes d’hymnes folk, soul, country ou je ne sais quoi d’autre plus ou moins psychédélique (hippie ?), qu’on n’arrive pas à décrire mieux sinon qu’en évoquant Simon & Garfunkel, Palace Brothers et Sebadoh, pour peu qu’au moins l’un d’entre eux vous évoque quelque chose. On a cru comprendre que le « Black » devant Yaya impliquerait une écriture différente, plus noire que d’habitude (il dit sur son site que BLACK YAYA IS THE OFFSPRING OF RAGE AND THUNDER. BLACK YAYA IS ANGER AND GUILE. BLACK YAYA IS A MERCILESS FIGHT, AND REDEMPTION SONGS : on n’en dira pas plus, d’autant que le morceau « Paint a smile on me », qu’on entend partout aujourd’hui, est le tube disco le plus lumineux qu’on ait entendu depuis des lustres... si si, c’est vrai en plus.) Dark hippie ? N’importe quoi. Encore une fois, on lui fait confiance. Les yeux fermés même.

Pour les fans de Palace Brothers, Simon & Garfunkel, Herman Düne, Sebadoh, Boogers, Yuksek, Jeffrey Lewis... (FL)

NY / Anti-Folk / Rough Trade / Folk / Indie Rock JEFFREY LEWIS & THE RAIN
David Ivar / Herman Düne / Anti-Folk / Pop / Soul / Country / Folk BLACK YAYA