Yacht + Mungo Park
- Electro + Pop
- Le Club
- Production : TP
YACHT (U.S.A.)
Alors voilà, on va faire simple, la musique de YACHT est un gros comprimé de vitamine, voire une sorte de drogue énergisante complètement légale qui transforme la gueule de bois en gueule de joie. Et on parle bien que de la musique hein, parce que les délires mystico-utopiques et les déclaration loufoques post-apocalyptiques entre premier et troisième degré, ça peut faire un peu peur (ou ricaner) : non, vraiment, des fois on est content de ne pas être trop bilingue et de juste avoir la banane et danser avec les énormes tubes du duo, Jona Bechtold et sa chérie Claire L.Evans, jolis fous furieux solaires. Découvert il y a quelques années autour d'un buzz qui a été, pour une fois, confirmé par la suite, YACHT était Jona Bechtold en solo avec son laptop, ultra productif, ultra speed et surtout capable d'enflammer n'importe quelle scène juste avec un micro et une énergie de dingue, assez pour tomber dans l'oreille fureteuse de James Murphy qui non seulement le signa chez DFA, mais l'invita en première partie sur deux énormes tournées de LCD Soundsystem... croisement de punk-funk, de pop et de rythmes tribaux emmené par des chants pleins de sourires comme autant d'hymnes à l'amour et à la fête, YACHT fait du bien. Aujourd'hui sur scène à 5 musiciens, la formule mixe dans un cocktail de feu les mêmes carburants que Talking Heads, Metronomy, Hot Chip, Architecture In Helsinki et, bien entendu, le kérosène de feu LCD Soundsystem. Quand le songwriting se mêle comme ça à la danse, avec des chants pop en choeur et un zest de romantisme, on obtient un cocktail de LSD et d'antidépresseur qui ressemble beaucoup à celui de WhoMadeWho et Joakim (ceux qui étaient à leurs concerts dans le club du Temps Machine comprendront de quoi on parle; pour les autres, faites-nous confiance, venez !!!) (FL)
MUNGO PARK (Paris, FR.)
On peut dire que les très jeunes musiciens de Mungo Park balancent de sacrées références pour leur premier disque (2 titres seulement, plus deux remixes par Hybu et... Jackson & His Computeur band, rien que ça !), sorti sur l'excellent label Third Side (Syd Matters, Cocosuma, Flairs) et sa série "Podium" (La Femme, Splash Wave...). Un nom emprunté à l'explorateur anglais mis en roman par TC Boyle dans son premier livre "Water Music" (la première descente du fleuve Niger par un occidental), et une musique qui n'emprunte pas mais évoque les premières sensations qui nous ont bousculés lorsqu'on a écouté pour la première fois, au hasard, Tv On The Radio, Animal Collective ou Paris Suit Yourself. Le groupe se revendique du métissage de la Nouvelle Orléans, où convergent "le folk et la country des blancs, la musique vaudoue des noirs et celle mystique des rouges", et dit mélanger cœurs africains, syncopes polyrythmiques et mélodies pop (définition parfaite), avec ce "je ne sais quoi" en plus qui lui donnerait une très bonne note sur Pitchfork. On tombe sous le charme instantanément. Attention, Mungo Park n'est qu'au tout début de son histoire : on va bientôt n'écouter que des disques de groupes français si ça continue comme ça. C'est dingue. (FL)